Supply chain 4.0 : comment la digitalisation s’opère-t-elle?

Publié par Arthur BOUZIANNE, Responsable pôle supply chain le 14 octobre 2021

Aujourd’hui plus que jamais les entreprises doivent s’adapter en permanence aux évolutions du marché.

 Avoir une supply chain réactive et robuste ne suffit plus, il faut aussi qu’elle soit digitalisée via la collecte et l’exploitation des data (données en anglais) pour améliorer son agilité.

Cela permet notamment de prévoir de façon précise les besoins, de réduire les erreurs et surtout d’informer en temps réel.

Définition

On peut considérer la digitalisation de la supply chain comme étant une transformation numérique concrète, globale et intégrée à l’ensemble de la chaîne de valeur. Cette chaîne de valeur regroupe l’ensemble des flux (physiques et IT), depuis les fournisseurs où qu’ils soient dans le monde jusqu’aux clients finaux.

Pourquoi et pour quels enjeux ?

La digitalisation permet d’anticiper les besoins. Les data sont aujourd’hui au centre de toutes les attentions, mais la clé réside dans leur exploitation. Comment utiliser le nombre de picking par heure effectué par un opérateur au sein d’un entrepôt logistique ? Comment tirer profit d’un historique de stock d’une entreprise? Etc…

Concrètement pour une entreprise, l’exploitation des data passe par la mise en place de KPIs (Key Performance Indicator) qui évoluent en temps réel, et par l’ajustement de ses modèles prédictifs.

Prenons le cas d’une supply chain digitalisée dans le domaine de la grande distribution. Aujourd’hui lorsqu’un consommateur achète un paquet de café, le grossiste de l’hypermarché où l’achat est effectué peut en être informé immédiatement (en fonction des autorisations de traitement des data associées) et donc décider si l’hypermarché doit être réapprovisionné sur-le-champ ou non. Pour prendre cette décision il va s’appuyer sur l’Intelligence Artificielle (IA) et sur des modèles prédictifs basés sur les historiques de vente. Sont  aussi intégrés les effets « météo » (exemple: saisonnalité) pour avoir des prévisions les plus fiables possibles.

Cette approche va encore plus loin que la GPA (Gestion Partagée des Approvisionnements) qui est apparue il y a plusieurs années déjà, car elle est bien plus globale et sur mesure.

L’enjeu est donc de mieux anticiper les besoins tout au long de la chaîne d’approvisionnement (grâce à la digitalisation) pour mieux y répondre.

Comment?

En se reposant sur le digital, ses outils et la mécanisation!

De nos jours, de plus en plus d’entrepôts logistique mettent en place pour leurs stocks une mécanisation complète ou partielle. Les WMS (Warehouse Management System) et les WCS (Warehouse Control System) sont de plus en plus performants. Tout comme les différents systèmes d’informations qui échangent avec eux. Certains WMS présents sur le marché permettent  d’accélérer les temps de picking de l’ordre de 25%. Le principe du « goods to man » fait légion, et un nombre croissant de préparations de commande sont effectuées via ce principe  en étant semi-automatisées. Lorsqu’elles ne sont pas automatisées entièrement. L’humain reste au cœur de l’activité, les machines sont là pour l’accompagner et, accélérer à la fois les process physiques et les processus d’aide à la prise de décisions. Le recours à la mécanisation permet aussi de mieux absorber les pics d’activité, et la digitalisation d’anticiper les besoins en amont pour mieux piloter l’activité avec ses variations.

Mais pour que la digitalisation soit une réussite, il faut garder à l’esprit à la fois le niveau de maturité digitale de l’entreprise et le niveau d’adoption des outils digitaux par ses collaborateurs. L’entreprise doit disposer d’une supply chain digitalisée à sa hauteur: ni sur ou sous-dimensionnée par rapport à sa taille. Il faut également s’assurer que les outils digitaux soient bien accueillis par ses collaborateurs, car tout projet de transformation digitale doit partir des besoins opérationnels. Il convient d’adopter une stratégie de conduite de changement efficace afin de faire ressortir la pertinence et la nature du changement digital opéré auprès des équipes et de susciter l’adhésion.

Par exemple, prenons le cas d’un nouveau TMS (Transport Management System) déployé sans consultation préalable des collaborateurs. La mise en place de l’outil pourrait s’avérer compliquée si ces derniers ne comprennent pas concrètement la plus value de la nouvelle solution sur leurs périmètres respectifs.

Et la «supply chain verte» dans tout ça?

De nos jours la plupart des grandes entreprises occidentales investissent dans une supply chain durable.

On peut prendre l’exemple d’une société italienne de maroquinerie réputée qui contrôle la façon dont ses produits sont fabriqués puis approvisionnés (éthique, impact carbone, matières utilisées…). Cette vérification a lieu au sein de ses ateliers, chez un fournisseur italien ou bien chez un fournisseur à l’autre bout du monde. Tout est effectué dans la plus grande transparence, le but étant de réduire au maximum l’impact environnemental de la société.

Dans la continuité de cette prise de conscience sur l’impact carbone de chaque produit commercialisé vient s’ajouter la notion cycle de vie du produit et de recyclage. Là encore la digitalisation joue un rôle important grâce entre autres au nombre important de data gérées.

Conclusion

On peut affirmer que les supply chain les plus robustes et flexibles sont celles qui sont résilientes. C’est-à-dire celles qui développent une capacité dynamique et attractive dans un contexte de crise. Cela est possible en grande partie  grâce à une digitalisation réussie.

Sur l’aspect environnemental, le calcul de l’impact carbone est une avancée très positive. Mais il faudra aller plus loin avec la prise en compte de la durée de vie du produit, de son taux de recyclage, ou encore de l’ensemble des rejets industriels néfastes pour l’environnement qui ont été nécessaires à sa production par exemple.

La supply chain 4.0. de demain sera donc certainement encore plus verte et plus digitalisée. On peut toutefois se demander jusqu’où iront les nouvelles technologies, notamment sur l’exploitation des data car trop d’information pourrait s’avérer contre-productif.

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Arthur BOUZIANNE, Responsable Pôle supply chain

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